Une vidéo d’art 

« De son côté, Vincent Lafrance incarnait une action de Mario Garcia Torres, soit prendre en filature un jeune artiste contemporain reconnu internationalement. Empruntant à l’autofiction, son œuvre vidéo mélange habilement comédie et drame et rend compte de la surveillance qu’il a menée sur une période de 10 jours de l’artiste Chih-Chien Wang. Son projet se donne à voir, entre autres, comme une étude sur la nature de l’artiste. » 

Anne Philippon, Galerie de l’UQAM, Montréal, do it Montréal, Esse arts + opinions, 2016.  

La botanique de l’art

« Vincent Lafrance endosse avec générosité et gravité toutes les figures d’un créateur "complet", assuré dans son allocution et sa pratique, embrassant toutes les disciplines artistiques, chorégraphe, compositeur classique, peintre, dessinateur, plasticien. Il assume la place de l’artiste responsable et inséré dans la société civile. À l’image de l’artiste "mondialisé", il a des collaborateurs de qualité en Californie, au Canada, à Toulouse… Là encore, distorsion assurée. Jeux de langage désacralisant les dogmatismes, le démiurge est bancal, même pour le spectateur qui se prend au jeu. Mais, mouvement de balancier, la frontière est mince entre ce qui serait sérieux ou usurpé. » 

Cécile Poblon, 2009 

Extrait du texte de l’exposition L’existence des mouches, Centre d’art le bbb, Toulouse (France). 

 
 

Lettre d’Amour

Lettre d'amour est l'autoportrait filmé d'un homme solitaire et mélancolique. Célibataire depuis peu, il décide de séjourner seul dans la maison de campagne qu'il avait louée avec son ex petite amie. En tentant de vivre simplement, l'homme aggrave chaque instant et nourrit sa tristesse d'espérances et de souvenirs douloureux.

Vernissage

RÉALISATION / DIRECTION : Zoë Tousignant  

CAMÉRA ET MONTAGE / CAMERA AND EDITING : Vincent Lafrance 

Cette vidéo regroupe des extraits d’entrevues réalisées par la commissaire Zoë Tousignant dans le cadre de l’exposition « Gabor Szilasi - Le monde de l'art à Montréal, 1960-1980 ». On a demandé aux participants des entrevues de prendre connaissance des 102 planches-contacts de Gabor Szilasi, documentant une série de vernissages ayant eu lieu à Montréal, entre 1960 et 1980. Les entrevues saisissent les réactions des participants lorsqu’ils aperçoivent des amis ou des connaissances, dont plusieurs sont décédés aujourd’hui (certaines photographies remontent à une soixantaine d’années). La vidéo a pour but de rendre l’archive à la communauté artistique et de donner une forme tangible aux émotions que peuvent susciter les images de Szilasi.

 
 

l'existence des mouches

Dans les courtes séquences vidéo, Vincent Lafrance met en scène la figure de l’artiste à l’atelier organisant des séances de travail (expérimentations, réflexion, choix, doute, apprentissage) -pause, aussi. Il emprunte aux pratiques, vocabulaire et imagerie de l’artiste contemporain, du cinéaste, du poète, du musicien, de l’esthète… ou d’un (improbable) scientifique.

Cécile Poblon, 2007